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JEUDI SAINT

Jésus prend son dernier repas avec les douze Apôtres dans la salle dite du « Cénacle ». Saint Paul et les évangélistes Marc, Luc et Matthieu rapportent les récits de la Cène au cours de laquelle, en prenant le pain et le vin, le Christ rend grâce et offre son Corps et son Sang pour le salut des hommes.

Au cours de ce repas, Jésus va se mettre à genoux devant chacun de ses disciples et leur laver les pieds. 

 

Pourquoi Jésus lave-t-il les pieds de ses disciples ?

Le Jeudi saint est l’occasion pour les catholiques de faire mémoire de l’institution de l’eucharistie et, par la célébration de cette eucharistie, de l’institution du ministère sacerdotal. Or, l’Évangile qui est au cœur de la liturgie est une parabole en acte, un geste concret quoique répugnant pour certains : le lavement des pieds.

 

Jésus lave les pieds de ses disciples. C’est la manière pour l’évangéliste Jean (13,2‑15), mais aussi pour l’Église, de donner la clef et de l’eucharistie et du ministère. Jésus montre ce que le culte cherche à exprimer, à savoir l’amour jusqu’à l’extrême, la génuflexion devant le Sacrement saint du frère premier servi. Par son comportement, Jésus nous apprend comment être proches concrètement des autres dans tous les aléas de la vie. On ne rencontre son prochain qu’en abaissant son regard à hauteur de pieds. La part qui ne peut être ravie à Dieu, c’est cette attitude de Jésus agenouillé devant ses amis, avec son linge autour des reins, et qui frotte leurs pieds empoussiérés.

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Jésus lave les pieds de ses disciples. C’est la manière pour l’évangéliste Jean (13,2‑15), mais aussi pour l’Église, de donner la clef et de l’eucharistie et du ministère. Jésus montre ce que le culte cherche à exprimer, à savoir l’amour jusqu’à l’extrême, la génuflexion devant le Sacrement saint du frère premier servi.

 

Par son comportement, Jésus nous apprend comment être proches concrètement des autres dans tous les aléas de la vie. On ne rencontre son prochain qu’en abaissant son regard à hauteur de pieds. La part qui ne peut être ravie à Dieu, c’est cette attitude de Jésus agenouillé devant ses amis, avec son linge autour des reins, et qui frotte leurs pieds empoussiérés.

C’est un geste d’hospitalité car Jésus accueille à sa table, cette « Table [qui] n’a ni sens ni goût sans l’agenouillement aux pieds du frère » (François Cassingena- Trévedy). Le mouvement du service est le seul capable d’attester aux yeux de Jésus la grandeur du Dieu qui se donne en sa personne. À ce moment précis, Dieu commence à nous être révélé dans sa vérité : un Dieu qui s’anéantit aux pieds de ceux qu’il est venu servir et non rendre serviles. Ce geste piétine la représentation que nous avons de Dieu : sa toute-puissance céleste s’incline à ras de terre. « Comment la dignité divine n’est-elle pas profanée et bafouée si Dieu prend ainsi la place des serviteurs ? » se demandait Maurice Zundel. L’amour de Dieu se « sacramentalise » dans l’amour du frère va-nu-pieds. « Un pied près de mon cœur » (Rimbaud) : l’enveloppe charnelle fût-elle la moins amène n’est jamais le terme de la rencontre, elle est une porte battant sur l’infini dans la vibration de l’immatériel.

Ce lavement n’est plus une purification mais une participation : « Si je ne te lave pas, dit Jésus à Pierre, tu ne pourras rien partager avec moi ». L’accueil de la Parole conduit à la mise en jeu du corps jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’à la mort. Il faudra le chant d’un coq pour que Pierre comprenne ceci : la vérité d’un corps se conjugue à l’oblatif, jamais au possessif. Le sens du lavement des pieds, c’est le geste du don porté par la parole de Dieu et portant jusqu’à la mort. C’est le corps, entre Parole et mort. C’est le mime de la mort du corps devenant parole de vie. C’est l’amour à mort.

Par cet acte, Jésus révèle l’identité du Dieu qu’il est : le Dieu qui s’abaisse pour que l’homme puisse grandir. Mais il révèle aussi ce que doit être l’attitude chrétienne. Ce geste, témoignage au milieu du monde, engendre la communauté à son identité. Il n’est d’autre livrée ecclésiale que la tenue de service. Laver les pieds, baiser le lépreux, couvrir l’homme nu, panser la chair de l’homme agonisant en sont les seuls signes distinctifs.

P. Sylvain Gasser (1)

LE LAVEMENT DE PIEDS

CÉLÉBRONS  JEUDI SAINT

Cette liturgie veut nous rappeler le sens du partage, partage du vrai pain de Vie, mais aussi, dans ce temps de distanciation sociale, partage de ce que nous sommes davantage appelés à devenir intérieurement afin de témoigner, avec plus de vérité, l’Amour de Dieu et du prochain.

 

C’est de cet Amour que nous sommes appelés à faire mémoire. Une main tendue au partage, une main ouverte pour recueillir l’Autre, mon frère et ma sœur.

Cette liturgie se vivra autour du repas du soir dans l’église domestique.

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Matériels à prévoir ou à ajuster selon le matériel accessible : 

  • un bâton de pèlerin (branche ou tout autre objet qui peut symboliser un passe-parole)                     

  • petit pain pour chacun

  • cierge ou chandelle pour le centre de la table

  • lampions ou chandelles pour chacun

  • une table festive, un repas bien garni (c’est fête !)

  • une bible ou Prions en Église pour les textes du jour

  • un coin prière : petite table, image du Christ, pain et raisins, fleurs

  • accès à l’internet pour les chants

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La personne désignée pour le service met un tablier à sa ceinture pour le service.

La table festive sera montée, au centre de la table un cierge sera allumé et le livre de la Parole de Dieu sera en évidence sur la table, si cela est possible ou tout près.

 

Déroulement :

  • Faire un bénédicité (remercier pour la vie, pour tout ce qu’elle nous donne pour la nourriture que nous allons partager et penser à ceux et celles qui n’en ont pas)

  • Après avoir mangé l’entrée « Se recevoir les uns et les autres »

  • Un membre de la famille fait la lecture

  • Livre de l’Exode, chapitre 12, versets 1 à 8, et versets 11 à 14

  • En prenant le bâton du pèlerin pour prendre la parole, chaque membre de la famille partage pour chacun un geste qui a fait du bien ou une parole que la personne a dite et qui lui a fait du bien.

  • Après le repas principal. « Aimez-vous les uns les autres »

  • Faire ensemble la mémoration du dernier repas de Jésus, en ficelant le souvenir que chacun a de la Dernière Cène. Nous pouvons aussi lire l’Évangile de saint Jean, chapitre 13, du verset 1 au verset 15 pour compléter nos souvenirs.

  • Par la suite, toujours en passant le bâton du pèlerin, je nomme les gestes de sollicitude et d’engagement que je vois dans mon église domestique qui se situe dans la continuité de Jésus, où j’ai senti le « aimez-vous les uns les autres »

  • Après le dessert. « Le pain de la route, le pain du partage »

  • « Nous avons tous reçu un petit pain (ou autre nourriture à partager). Nous sommes invités à le partager avec la personne dont j’ai le plus besoin de me faire proche. »

Peut être fait sur le moment ou dans la journée du vendredi saint ou lorsque cela sera possible. 

  • Tous ensemble, nous nous rendons dans le coin prière que nous avons aménagé préalablement, nous y apportons le cierge du repas et nous le déposons dans le coin prière.

  • Ensemble, faire la prière du Notre Père, en nous mettant en lien avec tous les chrétiens et chrétiennes du monde entier.

  • Il est possible à l’aide de YouTube de faire entendre le chant Comme lui de Robert Lebel ou L’homme qui prit le pain ou tout autre chant approprié.

  • Lorsque le chant est terminé, prendre un temps de silence.

  • Dans la soirée, nous pouvons nous donner des temps de veillée de prière dans la forme qui nous convient le mieux pour entrer en prière.

Bon jeudi saint à tous!

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